Bienvenue au Bois de Chênes

un site naturel d’exception

Le site

Le Bois de Chênes, poumon de nature au cœur du bassin lémanique

Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants.

Antoine de Saint-Exupéry

Le Bois de Chênes de Genolier est un site naturel, paysager et patrimonial protégé depuis 1966.
Le but de la fondation est de promouvoir une gestion durable de ce patrimoine.
Après une rénovation douce de la ferme-château, cette dernière sera équipée d’espaces de formation et d’accueil, au service du public, des groupes et des élèves des écoles en particulier.

Nature et paysage

A l’origine, le Bois de Chênes était une chênaie à charmes. Cette essence a été peu à peu remplacée par le hêtre et, çà et là, par des résineux, mais le nom est resté à travers les siècles. La présence de chênes témoigne du rôle important que jouait cet arbre dans le passé. L’écorce était récoltée pour le tannage des cuirs et l’arbre fournissait du bois d’oeuvre et des glands pour les porcs qui pâturaient à l’époque en forêt.

Situé entre 490 et 580 m d’altitude, le Bois de Chênes abrite un massif forestier compact parsemé de nombreuses clairières. Implanté sur un plateau morainique bosselé descendant en pente douce en direction du lac, ce vestige glaciaire jouit d’un climat collinéen chaud, sec et ensoleillé et constitue un îlot de verdure pour de nombreuses espèces végétales et animales spécialisées.

Sa géologie tourmentée a créé une grande variété d’écosystèmes comprenant des forêts, des clairières avec des prairies sèches et humides, ainsi que des zones inondées en permanence ou temporairement.

Sa végétation arborescente reflète bien la variété des niveaux d’humidité des milieux ainsi que des sols et des substrats. Les sommets et les pentes des collines, généralement sèches, sont dominés par la hêtraie à laiche blanche typique. La présence de quelques châtaigniers rappelle l’existence par endroits d’un substrat cristallin. Les zones plus fraîches à proximité des marais sont colonisées par la hêtraie à gouet qui constitue l’association forestière la plus répandue. Dans les dépressions à nappe d’eau proche de la surface du sol, le terrain devient trop humide pour le hêtre. La frênaie prend sa place, notamment la frênaie à laiche qui borde les rives des ruisseaux. Les collines abritent aussi de vastes charmaies à gaillet des bois– peuplements rarement aussi bien développés dans la partie méridionale du Plateau suisse – et des milieux secs et ouverts comme les pelouses sèches et mi-sèches médio-européennes (ont plusieurs constituent des prairies et pâturages secs d’importance nationale. Les prairies sèches profitent à de nombreux insectes et comprennent également des plantes rares comme la Brunelle blanche, une petite lamiacée en danger qui colonise les milieux secs et les broussailles.
Ce vaste espace forestier est parcouru par la grande faune et ses nombreuses lisières et clairières sont très appréciées d’espèces comme la Huppe fasciée, un oiseau cavernicole qui vit dans ces milieux ouverts et ensoleillés.
Les cuvettes humides entre les collines, à l’exemple de la Baigne aux Chevaux, sont reliées par un réseau hydrographique ramifié et abritent des étangs bordés de roselières lacustres, de magnocariçaies et de quelques surfaces de prairies à molinie. Ces milieux abritent aussi plusieurs espèces de papillons en danger, tel l’Azuré de la Sanguisorbe.

L’ensemble de ces biotopes humides, tout comme l’espace forestier dans sa totalité, constitue un vaste site de reproduction des batraciens d’importance nationale où vivent de nombreuses espèces spécialisées pour certaines très rares et menacées comme la Grenouille agile, un batracien en danger, typique des bois humides et des prairies marécageuses.

Bois de Chênes – Carte des inventaires et des sentiers

Réserve forestière

Le Bois de Chênes comprend, depuis 1961, une des 49 réserves forestières instaurées par l’institut de recherches WSL et l’école polytechnique fédérale de Zurich ETH. Destinée à contrôler l’efficacité de la politique de la Confédération en matière de réserves forestières et suivre la dynamique forestière en absence d’exploitation, le Bois de Chênes joue un rôle clé dans ce réseau de réserves car il constitue un exemple représentatif des hêtraies intermédiaires et sèches du Plateau Suisse.

En 2015, la réserve forestière, initialement de 38 ha, a été étendue par le biais d’une convention entre le canton et la commune de Genolier. Elle couvre dorénavant quelques 130.6 ha. Cette réserve forestière est une réserve forestière mixte, englobant des périmètres de réserve forestière naturelle (avec un sous-périmètre en réserve dite intégrale) et de réserve forestière particulière (avec des sous-périmètres de lisières et de clairières). La réserve forestière naturelle est dévolue à la libre évolution de la forêt, sans intervention humaine et proche du processus naturel. Elle vise à favoriser le développement des groupes saproxyliques (champignons, lichens, insectes, etc.) dépendants des phases de sénescence avec vieux arbres et bois mort. La réserve particulière sert à la promotion et la protection d’une diversité biologique et structurelle élevée au moyen d’interventions ciblées et à façonner des peuplements en adéquation avec la station. La réserve forestière mixte peut également servir d’objet pour des études scientifiques.

Protection

Ancien domaine agricole, le maintien du Bois de Chênes qui se voit préservé dans un environnement très construit découle d’une histoire foncière à rebondissements, marquée notamment par une convention signée au début des années 1960 entre la commune de Genolier – propriétaire du site – et l’Etat de Vaud. Le Bois de Chênes est protégé depuis par un arrêté cantonal de classement datant de 1966.

Il comprend de plus de nombreux biotopes protégés par des inventaires fédéraux d’objets d’importance nationale.

Gestion

La gestion du Bois de Chênes vise à :

  • Maintenir à long terme la mosaïque des milieux naturels présents
  • Maintenir un paysage diversifié, alternant surfaces agricoles et forestières.

Les mesures de gestion sont aujourd’hui axées sur les milieux naturels. Elles visent notamment à favoriser la faune et la flore liée aux prairies sèches, aux marais, aux ourlets et aux transitions entre milieux. Certaines visent à limiter la progression des solidages et autres néophytes envahissants.

Communiqué – Protection du Bois de Chênes

Protection du Bois de Chênes : mise à l’enquête publique de la révision de l’arrêté de classement datant de 1966

Le Département de l’environnement et de la sécurité (DES) met à l’enquête publique la décision de classement du Bois de Chênes sur le territoire des communes de Genolier et Coinsins. Ce document complète la réglementation en vigueur dans le Bois de Chênes et actualise la prise en compte des inventaires fédéraux de protection de la nature et du paysage. Elle apporte également des clarifications, notamment en ce qui concerne l’accueil du public et les usages du site. Ce classement révisé permettra de disposer d’une véritable stratégie de protection à long terme de ce site naturel et paysager d’exception.

Communiqué de presse du Canton de Vaud du 19 novembre 2020

Information de la commune de Genolier du 19 novembre 2020

Galerie d’images

Visites guidées

Découvrez le bois de Chênes

Visites guidées

Des visites guidées de la réserve naturelle peuvent être demandées toute l’année pour des groupes de personnes adultes ou adolescentes.

Nous vous proposons des balades sur mesure en fonction de vos envies ou de vos besoins, afin de découvrir l’âme du Bois de Chênes, son histoire, sa gestion et ses richesses (réserve forestière intégrale, les prairies sèches, les marais, etc.).

Prévoir de bonnes chaussures de marche et une tenue adaptée à la météo.

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Coordonnées

La fondation

Historique

Un lieu d’études depuis plus de 50 ans

1919 : Achat d’une grande partie du Bois de Chênes par la commune de Genolier.

Années 1950 : Projet d’implantation d’une base de tir. De vives réactions mènent à la prise de conscience de la valeur écologique du bois.

1961 : Classement de la ferme comme monument d’importance régionale.

1965 : Début des travaux de recherche et de suivi sur le Bois de Chênes par l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). Ce suivi est toujours en cours à ce jour.

1966 : Classement du site par l’Etat de Vaud en trois zones de protection:

  • Réserve intégrale et scientifique
  • Domaine du Bois de Chênes
  • Interdiction d’exercices militaires

2007 : Création de l’Association du Bois de Chênes de Genolier (ABCG).

2011 : Fin officielle de la convention passée entre l’Etat et la commune de Genolier pour la gestion des lieux. En 2009, le canton avait annoncé ne pas souhaiter renouveler celle-ci, tout en acceptant de prendre en charge le Bois jusqu’en 2016.

2009-2013 : Elaboration d’une stratégie de gestion à long terme.

2014 : Création de la Fondation du Bois de Chênes, regroupant les principaux acteurs du site.

2015 : Signature de la convention de réserve forestière mixte du Bois de Chênes avec l’Etat de Vaud.

2016: Création d’un DDP (anc. droit de superficie) de la fondation

Objectifs

Quels buts poursuivons-nous?

Objectif 1
Réhabiliter, conserver et gérer le Bois de Chênes afin d’en préserver la biodiversité pour les générations actuelles et futures
  • Contenir, voire réduire les pressions existantes sur le site
  • Soutenir l’adoption du plan d’affectation cantonal
  • Améliorer les abords immédiats de la ferme-château du Bois de Chênes
  • Maintenir un site préservé pour les visiteurs
  • Entretenir le Bois de Chênes de manière différenciée en fonction des enjeux et besoins
Objectif 2
Conserver la fonction scientifique de la réserve intégrale, haut lieu de biodiversité
  • Poursuivre, voire renforcer les activités de recherche
  • Valoriser et vulgariser les études existantes
  • Promouvoir des activités de recherche appliquée
Objectif 3
Soutenir une agriculture durable en faveur de la biodiversité
  • Promouvoir des activités pédagogiques aux abords de la ferme-château
  • Réhabiliter le jardin potager à l’ancienne ainsi que le verger hautes tiges
  • Maintenir une activité agricole respectueuse de l’environnement
  • Entretenir les zones agricoles du Bois de Chênes par une exploitation agricole favorisant la biodiversité
Objectif 4
Renforcer la fonction sociale et pédagogique du site
  • Sensibiliser le public et les élèves en particulier autour de la valeur du Bois de Chênes
  • Rénover la ferme-château
  • Créer des espaces pour le public et les organisations présentes sur le site
  • Organiser des animations pédagogiques et culturelles

Organe de la fondation

Georges Richard, président, représentant de la commune de Genolier

Nicolas Delachaux, vice-président

André Darmon, trésorier, représentant de la commune de Genolier

Marie-Madeleine Klopfenstein, secrétaire

Catherine Strehler-Perrin,  représentante du canton, Cheffe division DGE-BIODIV

Georges Mermillod, représentant de l’ABCG

Rita Bütler Sauvain, représentante du WSL

La ferme-château

Distinctions 2020 – Prix du patrimoine suisse section vaudoise et Prix Europa Nostra

Les prix ont été remis le 5 septembre 2020

Europa Nostra 2020, catégorie « Conservation ».

Europa Nostra-CH-FR-BoisdeChenes-1

La section vaudoise du Patrimoine suisse a choisi, elle, de décerner la Distinction vaudoise du patrimoine 2020 à la Fondation du Bois de Chênes.

Patrimoine CH – section VD

De gauche à droite:

  • Catherine Strehler Perrin – Département de l’environnement et de la sécurité – DGE-BIODIV
  • Nicolas Delachaux – architecte
  • Béatrice Lovis – Présidente de Patrimoine suisse section vaudoise
  • Georges Richard – Président de la Fondation du Bois-de-Chênes
  • Jacques de Saussure – Membre Comité Europa Nostra
  • Christian Bovay – Trésorier de la Fondation du Bois-de-Chênes
  • Martin Killias – Président Patrimoine Suisse

Discours prononcés lors de la Cérémonie de remise des distinctions le 5 septembre 2020

Discours Béatrice Lovis Patrimoine Suisse

Discours Catherine Strehler Perrin BIODIV

Discours Georges Richard Président Conseil Fondation BdC

Discours Nicolas Delachaux Architecte


Nyon région télévision – 14.05.2020

Interview de Christian Bovay, trésorier de la Fondation du Bois-de-Chênes et de Nicolas Delachaux, architecte

Nyon région télévision

Histoire

Rapport historique et architectural

Extraits de l’étude : Genolier, La ferme du Bois de Chênes et ses dépendances

anciennement « Château » du Bois de Chênes

Catherine Schmutz Nicod, historienne des monuments (juin 2011/janvier 2017)

  • Introduction

La ferme du Bois de Chênes a reçu une note *2* au recensement architectural du Canton de Vaud, ce qui veut dire qu’elle représente un intérêt régional. Elle est également classée Monument historique depuis 1961, et toutes ses parties non classées figurent à l’inventaire des biens protégés.

La ferme comporte des dépendances rurales, dont un four, une fontaine et divers aménagements extérieurs, tel un ancien jardin fermé de murs avec une « grotte », un canal, etc.

  • Généralités sur le village de Genolier

Germain Hausmann, dans Le Dictionnaire historique et biographique de la Suisse, consultable en ligne, donne ces quelques informations historiques sur la commune de Genolier :

« Village groupé situé sur la route Nyon-Arzier. 1110 Genolliacum. 247 hab. en 1764, 315 en 1850, 366 en 1900, 275 en 1950, 1494 en 2000. Vestiges romains (fonderie, scories de verre), nécropoles du haut Moyen Age.

Le village est, au Moyen Age, une coseigneurie de la famille de Prangins et des sires de Mont, lesquels se font appeler seigneurs de Genolier, construisent un château en 1210 et affranchissent leurs sujets en 1221. Dès 1528, Genolier appartient exclusivement aux seigneurs de Prangins avant de passer, après divers propriétaires, aux mains du seigneur de Coinsins (1725).

Sous le régime bernois, le village est intégré au bailliage de Nyon (1536-1798); il est administré à la fin du XVIIIe s. par un conseil de huit membres. L’église, consacrée à Notre-Dame, appartient dès 1110 à l’abbaye de Saint-Claude (Jura français), qui y fonde un petit prieuré, mentionné dès 1184, dont le développement est entravé par l’éloignement de l’abbaye-mère d’une part, la proximité de Bonmont et de la chartreuse d’Oujon d’autre part. Dès la fin du XIIe s., les revenus de Genolier sont rattachés à la sacristie, puis, dès 1384, à la mense abbatiale et capitulaire de Saint-Claude. Ils provenaient pour les deux tiers des dîmes de la paroisse et de possessions sises à Genolier et à Givrins. A la Réforme, l’église devient une annexe de Vich, pour être à nouveau le centre d’une paroisse, qui comprend aussi Givrins, en 1840.

Implantation dès le Moyen Age de plusieurs moulins, débouchant plus tard sur une véritable industrie (fabrique d’armes au XVIIe s., huilerie, caisserie dès le XIXe s.). Inauguration d’une gare sur la ligne de chemin de fer Nyon – Saint-Cergue en 1916. Dès 1970, la construction de nombreuses villas fait de la localité une commune périurbaine (en 2000, trois quarts des actifs sont des navetteurs). Une clinique privée se consacre dès 1974 au traitement des maladies cardio-vasculaires. L’établissement scolaire de G. et environs regroupe les communes d’Arzier, Genolier, Givrins, Saint-Cergue et Trélex. »

Quant à Eugène Mottaz, auteur du Dictionnaire historique et géographique du canton de Vaud en 1914, dans son article Genolier, évoque longuement l’histoire des propriétaires de la ferme du Bois de Chêne, et plus particulièrement le procès Desvignes de 1758, au retentissement international, auquel ils ont été mêlés. Mottaz reprend en cela le texte du Dictionnaire de Martignier publié en 1867. Nous y reviendrons plus loin.

  • Situation de la maison

Sise dans une réserve naturelle, au centre d’une grande clairière, et posée sur une légère éminence, la ferme du Bois de Chênes apparaît au visiteur qui se rend là pour la première fois presque comme dans un livre de contes, hors du temps et loin des hommes. La maison conserve en effet sa silhouette « ancien Régime », sans avoir subi beaucoup de changements depuis lors, et son environnement naturel proche a lui aussi peu évolué.

Edifiée pour accueillir l’habitation d’un maître, le seigneur Quisard, cette maison était appelée « château » sur le plan de 1766. « Château », non dans le sens défensif du terme, mais parce qu’elle abritait l’habitation du seigneur.

Il s’agit pourtant d’une situation étonnante pour une demeure de maître, qui s’explique certainement par la proximité de deux ressources très importantes, d’un point de vue économique : l’abondance d’eau, de sources et de cours d’eau avec de nombreux moulins, ainsi que la forêt de chênes, bois de qualité pour la construction.

  • Propriétaires successifs

En 1914, l’historien Eugène Mottaz, reprenant son prédécesseur David Martignier, relate le procès Desvignes dans son Dictionnaire, et évoque quelques propriétaires du Bois de Chênes :

« Genolier demeura dans les mains des seigneurs de Prangins jusqu’à l’an 1688, où Claude Damon, banneret de Nyon, l’acheta à noble J. de Balthasar, pour le prix de 16’000 livres tournois. Il fut retiré en vertu du droit de réintégrande, par Etienne Quisard, seigneur de Givrins, qui réunit ainsi la totalité de sa seigneurie. C’est lui qui bâtit la maison de ferme du Bois de Chêne et en fit sa demeure seigneuriale. Sa fille, Marie Quisard, épousa Henri de Gingins, seigneur de Moiry ; elle vendit, en 1725, la terre de Genolier, pour le prix de 40’000 livres tournois, au comte Louis de Portes, seigneur de Coinsins et de Crassier. (…)

Le fils du comte Louis de Portes avait succédé, dans la seigneurie de Genolier, à son père dont il portait le nom, avant l’année 1758.

A cette date mourait à Nyon Adam Desvignes, secrétaire baillival, laissant une fortune considérable à un jeune homme mineur, son parent éloigné et qui demeurait à Genolier, dont il était bourgeois. Cette succession, qui dépassait 200’000 livres, excita la cupidité du bailli de Nyon, nommé Tscharner. Celui-ci mit tout en œuvre pour en confier l’administration à ses créatures et alla même jusqu’à ajouter trois codicilles, dont l’un était de sa main, au testament d’Adam Desvignes. (…) Ce prétendu codicille fut enregistré, comme les précédents, par la docile justice.

Cependant, le public commençait à trouver étrange les allures du bailli et de la justice de Nyon ; mais personne n’aurait osé dire tout haut ce qu’il en pensait. C’est dans ce moment que le comte Louis de Portes, seigneur de Genolier et colonel en Hollande, protecteur naturel du jeune Desvignes, qui habitait dans la terre du comte, crut devoir prendre en main les intérêts de ce jeune homme.

Après de vaines démarches auprès du bailli, le comte recourut à Berne, où il multiplia des efforts inutiles, puisqu’on le renvoyait plaider à Nyon, où le bailli lui opposait constamment des fins de non-recevoir. C’est alors qu’il se décida à publier un factum, adressé au gouvernement bernois (…). Ce factum fut envoyé aux magistrats de Berne et à plusieurs notables du pays romand. C’est la première fois qu’on osait parler si librement des erreurs d’un bailli. Aussi, afin d’empêcher les populations de le lire, le gouvernement condamna ce livre à être lacéré, puis brûlé par la main du bourreau; une amende de 600 livres fut prononcée contre tous ceux qui, ayant reçu le factum, négligeraient de le remettre entre les mains des magistrats.

On comprend que le colonel de Portes ne put continuer à résider sur les terres bernoises. Il chercha un refuge à Genève et vendit sa terre de Genolier avec celle de Coinsins à noble Jean Bertrand, citoyen de Genève, pour le prix de 110’000 livres tournois.

Cependant le gouvernement de Berne, qui était en général un gouvernement juste, averti par le factum et aussi par le cri public, fut amené à examiner la conduite du bailli Tscharner dans cette déplorable affaire. Celui-ci reçut une verte censure de l’avoyer Tillier, qui lui reprocha ces prétendus codicilles, faits contrairement aux lois.

Ce fut seulement après ce quasi jugement qui donnait raison au comte de Portes , que celui-ci confia à un avocat célèbre de Paris, Loyseau de Mauléon, le soin de le défendre contre la sentence qui avait frappé son factum (1). (…)

La veuve Bertrand revendit, après la mort de son mari, les seigneuries de Coinsins et Genolier à noble Armand de Mestral (…). »

Liste de propriétaires

Cet article nous donne une liste de propriétaires, que nous complétons avec des données plus récentes, par la compilation de divers ouvrages :

1) Seigneurs de Prangins, depuis le Moyen Age jusqu’en 1688

2) Famille Quisard, 1688-1725

3) Famille de Portes, 1725-1764

4) Famille Bertrand, 1764-1782

5) Famille de Mestral, 1782-1835

6) Famille Guebhard, 1835-1919

7) Commune de Genolier, 1919

Quelques renseignements supplémentaires sur les propriétaires

1) de Prangins

Bernard Andenmatten, dans le dhs, donne ces renseignements :

Famille de la haute noblesse vaudoise issue de celle des seigneurs de Cossonay. Ceux-ci étaient détenteurs du château de Prangins, cité dès 1154, dont ils prirent parfois le titre, conjointement à celui de Cossonay. La famille se ramifia à la mort de Jean de Cossonay (vers 1230), et dès lors son fils cadet Guillaume s’intitula seigneur de Prangins. Outre le château éponyme, les Prangins détenaient également au XIIIe s. la ville de Nyon ainsi que les châteaux de Mont-le-Vieux et de Bioley. Ils possédaient aussi deux seigneuries beaucoup plus lointaines, Grandcour et Bellerive dans le Vully, que Jean, fils de Guillaume, céda en gage au comte Philippe de Savoie (1276) et ne récupéra probablement jamais. Dominant un important réseau de petits chevaliers, les Prangins se prétendaient eux-mêmes alleutiers, à l’exception de la ville de Nyon qu’ils déclarèrent tenir en fief de l’archevêque de Besançon (1246). Davantage encore que leurs cousins de la branche aînée des Cossonay, les Prangins furent les adversaires les plus résolus de l’expansionnisme savoyard. Ce fut notamment le cas d’Aymon, qui succéda à son aîné Jean vers 1284. Dans la guerre de succession qui opposa la dauphine Béatrice, fille de Pierre II de Savoie, à ses cousins Amédée V et Louis Ier, il prit parti pour la première en la soutenant avec l’aide de ses vassaux et de ses bourgeois de Nyon. Les Savoie mirent le siège devant la ville et s’emparèrent de ses châteaux en 1293-1294. Vaincu, Aymon se soumit mais il ne renonça formellement à ses droits qu’en 1306 en échange d’une rente viagère. Ayant perdu tout lien avec la seigneurie de Prangins, la famille se perpétua dans plusieurs branches cadettes et bâtardes, dont sont issus deux évêques de Lausanne, Guy et Jean (2).

2) Etienne Quisard : constructeur de la maison du Bois-de-Chêne

Etienne Quisard, fils d’Urbain et frère de Pierre Quisard (connu pour son coutumier), achète le domaine du Bois-de-Chêne en 1688. En 1725, la fille d’Etienne, Marie Quisard, épouse de Henri de Gingins, vend le domaine au comte Louis de Portes, seigneur de Coinsins et Crassier.

3) Louis de Portes, père et fils

La famille de Portes est une famille huguenote réfugiée en Suisse. L’article de Gilbert Marion dans le Dhs nous apprend ceci :

Né le 26.4.1666 à Castres (Languedoc), décédé le 28.2.1739 à Genève, prot., de Castres et de Berne (1698). Fils de Jacques, huguenot réfugié à Lausanne, puis à Vevey, et de Marguerite du Poncet. ∞ 1) 1695 Marguerite du Poncet, sa cousine germaine, fille de Jean, réfugié en Hollande, 2) Marguerite de Budé, fille de Guillaume, seigneur de Ferney et de Boisy, de Genève. Capitaine au service de France (1690), P. fut licencié pour cause de religion en 1698. Passé au service de Savoie en 1703, il fut nommé colonel d’un régiment protestant. Il se distingua au siège de Turin (1706), puis en Sicile. Général (1711), feld-maréchal-lieutenant (1719), général d’artillerie (1731), P. prit sa retraite en 1733. Il acquit les seigneuries de Coinsins (1712), Symond près de Veyrier (1721), Crassier (1723), Genolier (1725), Borex (1738) et fit construire le château actuel de Coinsins (1720) (3).

Dès 1756, le seigneur de Genolier, qui était en même temps seigneur de Coinsins, réunit en une seule les deux seigneuries qui eurent dès lors une seule justice, composée d’un châtelain, d’un lieutenant et de cinq jurés.

Louis de Portes meurt le 28 février 1739, son fils lui succède ; il est âgé de 21 ans. Louis de Portes, comme son père, fait une carrière militaire. Capitaine en 1741, major en 1745, il passe en 1748 du service de la France au service de la Hollande, il sera colonel en 1749. A cause du procès, il vendra de manière précipitée le château à n. Jean Betrand.

4) Jean Bertrand

En 1764, le domaine est acquis par Jean Bertrand, financier de Genève. Eric Magnin, Coinsins, op. cit., p. 206, précise que noble Jean Betrand, citoyen, est membre du Conseil des 200 et secrétaire de la Justice de la République de Genève. Il devient le 14 février 1764 seigneur de Coinsins et Genolier. Venu de Montpellier, il épousa Catherine Boissier. Mort en 1781, sa veuve vend la seigneurie le 5 avril 1782. Eric Magnin souligne qu’il est intéressant de connaître la teneur de l’acte d’achat, les personnalités présentes, la description de la seigneurie, et les conditions de paiement, celles-ci faisant bien ressortir la situation délicate de Louis de Portes à l’issue de son procès.

5) Armand de Mestral

Après la mort de Jean Bertrand, sa veuve vend en 1782 les seigneuries de Coinsins et Genolier à noble Armand de Mestral, pour le prix de 145’000 frs de 10 batz.

L’article d’Alexandre Pahud dans le Dhs nous livre ceci :

8.2.1738 à Saint-Saphorin-sur-Morges, 9.11.1805 à Vienne, prot., seigneur de Saint-Saphorin, Vufflens-la-Ville, Dizy, Coinsins et Genolier. Danois en 1776. Fils de Gabriel-Henri, seigneur de Pampigny, et de Judith-Louise de Pesmes. Petit-fils de François-Louis de Pesmes (de Saint-Saphorin). Célibataire. Etudes à l’université de Göttingen (1758-1759). Chargé d’affaires à Dresde (1763), puis ambassadeur du roi du Danemark en Pologne (1765), en Espagne, aux Pays-Bas, en Russie et en Autriche (1789). Chevalier des ordres de l’Aigle Blanc et de Saint-Stanislas de Pologne (1773). (Fonds d’archives– ACV)

Puis Charles Albert de Mestral, frère d’Armand (Coinsins, op. cit. p. 211) reçoit la ferme du Bois de Chênes. En 1811, Charles de Loriol vend le château à Emmanuel Faesch-Passavant de Bâle.

6) Louis Guébhard

Le comte Pierre Louis Emmanuel Guebhard-Pfister (1775 à Soleure – 1859 à Paris) banquier, rentier, vivant à Paris, d’une famille d’origine prussienne, admise à la bourgeoisie de Neuchâtel, acquiert le domaine en 1835. Louis Guebhard consacre beaucoup de temps et d’argent au château de Coinsins.

Oscar Guébhard-de Chambrier devient propriétaire en 1867. Héritier d’une famille de libristes très engagés, des réunions de la Croix-Bleue sont organisées soit dans le parc du château soit au Bois de Chênes.

Le Courrier de la Côte du 19 mars 1896 parle ainsi d’Oscar Guebhard, mort à 80 ans : «(Il) était essentiellement un travailleur, toujours occupé soit par l’exploitation de sa forêt du Bois de Chênes, soit par le soin de ses arbres fruitiers, d’entre les plus beaux et les mieux entretenus de la contrée ».

L’hoirie Guebhard est constituée de la veuve et des enfants. Elle vendra le Bois de Chêne à la Commune en 1919.

  • Etapes constructives

Vers 1688-1692 : construction de la maison du Bois de Chênes

Sur le plan conservé aux Archives cantonales datant de 1692, la maison existe déjà, avec les armes de la famille Quisard.

Genolier demeura dans les mains de la seigneurie de Prangins jusqu’en 1688. Le nouvel acquéreur de la seigneurie, Etienne Quisard, seigneur de Givrins, bâtit donc cette maison entre 1688 et 1692, ce qui donne une fourchette chronologique très resserrée.

Avant 1692, il existait peut-être déjà une maison forte, peut-être une simple tour, érigée par les de Prangins.

Une analyse archéologique permettrait de déterminer s’il y a une construction antérieure à celle 1688-1692.

Au XVIIe siècle, de nombreux patriciens bernois, ou des seigneurs locaux proches du nouveau gouvernement, acquièrent des biens de l’ancienne aristocratie locale déchue et souvent ruinée. C’est une manière d’asseoir le pouvoir tout en le légitimant avec des biens immobiliers anciens. On assiste ainsi dans tout le Pays de Vaud à un remaniement de maisons fortes pour en faire de nouvelles résidences, à caractère plus résidentiel et moins défensif. Ces nouvelles « maisons de campagne » permettent non seulement de consolider le pouvoir dans les villages, mais aussi d’amener des revenus en nature grâce aux travaux de la terre, de la vigne, à l’exploitation des bois de construction.

XVIIIe siècle

Aménagements extérieurs. Construction de dépendances rurales dont le four

En 1725, la fille d’Etienne, Marie Quisard, épouse de Henri de Gingins, vend le domaine au comte Louis de Portes, seigneur de Coinsins et Crassier.

Aux Archives communales de Coinsins, plusieurs actes concernant le Bois de Chêne nous intéressent directement, publiés dans Coinsins passionnément. Histoires… op. cit, pp. 202 et ss. Ainsi, p. 222, l’extrait de l’acte de vente par Marie De Quisard à Jean Louis de Portes passé le 11 août 1725. Nous modernisons l’orthographe : « A savoir : La terre et seigneurie de Genolier, située au bailliage du dit Nyon, canton de Berne, consistants en domaine, maison, grange, forêts, moulin, scies, prés, vignes, champs et autres fonds existants rière la dite terre et seigneurie … »

Le plan de 1766 montre un jardin, une terrasse, un verger, un bâtiment à l’arrière d’une cour, des dépendances rurales en L, le bâtiment du four. Ce qui veut dire qu’avant cette date, de nombreux aménagements extérieurs sont aussi apportés par les propriétaires.

En 1773, un fossé est creusé pour régler les eaux, aménagement mentionné dans l’acte de vente à la famille Guébhard, in Eric Magnin, op. cit., p. 216 : Acte de vente (conservé aux ACV) le 14 septembre 1835 :« ….(du) Domaine du Bois de Chênes, situé dans les territoires de Genolier & Coinsins, consistant en bâtiments de ferme, four, cour fontaine, sources & autres dépendances, jardin, prés, champs, bois & pâturages (…) en 1773, M. Bertrand de Coinsins, alors propriétaire du Bois de Chênes avait accordé à M. Desvignes de Givrins, la faculté de faire ouvrir un fossé au travers du Grand Marais qui est sous la maison du Bois de Chênes, pour en couper les eaux, & les conduire dans la pièce dite des Tattes… ».

XIXe siècle

Démolition d’une dépendance au nord. Construction d’un bassin de fontaine, alimentée par l’eau de source. Canalisation du cours d’eau. Pas d’autres travaux connus ou détectés.

  • Description des plans et cartes

Plan 1692 (Fig 1)

ACV Gb 239/a Plan à vue de 1692, folios 65-66 avec rabats, commissaire non identifié.

Ce plan est exceptionnel, de par sa date précoce – les documents de ce type sont encore peu fréquents au XVIIe siècle -, par le fourmillement des détails, les éléments représentés en trois dimensions et la mise en couleurs à la plume.

La maison du Bois de Chênes occupe une place privilégiée dans le plan visuel de 1692, représentée en trois dimensions, et de manière exagérément grande.

On reconnaît bien la ferme grâce à l’immense volume de son rural et son imposante toiture coiffée d’épis de faîtage surmontés de drapeaux démesurés, ornés de bandes verticales (de pals) avec trois étoiles, indiquant l’origine noble des propriétaires, seigneurs et habitants du lieu, la famille Quisard. Les armoiries Quisard sont composées ainsi : Fascé d’azur et d’argent de six pièces, chaque fasce d’azur chargée d’une étoile d’or. Or, ici il y a un pal (élément vertical) de trop… Ainsi, au lieu d’être « penché », il est redressé, et transformé en argent à trois pals d’azur. Il s’agit d’une erreur de dessinateur étonnante, vu que la maison est certainement celle du commanditaire du plan !

Une immense cheminée est représentée à l’arrière du toit, indiquant la présence ancienne d’un four, peut-être à l’arrière de la maison. Par contre, il n’y a pas de dépendances dessinées.

Malgré une représentation un peu naïve du plan, celui-ci est riche d’enseignements et apporte des détails précis, certains plus mis en valeur que d’autres, démontrant ce à quoi on donne le plus d’importance, tels le tracé des routes, l’emplacement des moulins, des étangs, les noms des lieux-dits, l’emprise du bois sur le territoire. Quant à la maison, elle est montrée dans son état d’origine. Si l’on dénombre les ouvertures du rez-de-chaussée, elles correspondent à celles d’aujourd’hui.

On perçoit un « retour » de façade indiqué avec un balayage de traits à la plume, formant un ombré. Le relief de la grande porte de grange est accentué par un trait marqué plus fortement, alors que la petite porte de grange comporte des chapiteaux, marqués par des rectangles à mi-hauteur.

Ces folios si précisément détaillés semblent avoir été illustrés à la gloire des seigneurs de Genolier, chaque arbre de la forêt est représenté pour lui-même, chaque tuile du toit de la ferme également. La forêt ainsi dessinée fait penser à un écrin pour mettre en valeur un bien précieux. Par contre, les marais et les prés ne sont pas même esquissés, ce qu’on veut mettre en avant ici, en plus de la ferme, c’est la forêt.

La forêt enserre le bâtiment de manière très compacte, à gauche et à droite de celle-ci du moins. Devant, un dégagement sert à faire passer la route, touchant l’angle de la maison. A l’arrière, il semble y avoir une place, mais peut-être n’est-ce que pour ménager de l’espace aux épis de faîtage et leurs drapeaux…

Les lieux-dits

Les inscriptions des plans donnent quelques éléments descriptifs et lieux-dits, écrits ici avec l’orthographe ancienne:

– Place vuide ou sont plusr. Fontaines

– Marest des Gauts (???)

– Pré de Lestan

– Marais (?) apelé Grande Et Petite Montouze

– Terre extirpée

– Fontaine froide

– La sésillie

– Sentier tendant des Genolier à Begnin

– Chemin allant à Vy

– Bois Euraz (?)

Les moulins

Les moulins sur le canal de dérivation du Montens constituent un ensemble unique dans la région. Daniel Glauser (4) mentionne que : « Le ruisseau du Montant prend sa source à proximité d’Arzier et alimente trois sites préindustriels qui conservent la plus intéressante collection d’artifices de la région. »

Le réseau routier

Daniel Glauser rappelle dans son ouvrage l’état du réseau routier à l’époque bernoise et l’importance de son développement (5) : « le réseau hérité de la période précédente a dû être utilisé pour une large part tel quel jusqu’à la fin du XVIIe siècle, faisant l’objet de travaux d’entretien et de quelques aménagements mineurs.

(…) A partir de la fin du XVIIe siècle, LL.EE. de Berne commencent à mettre en place une véritable politique dans ce secteur essentiel, qui déploie tous ses effets dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. »

Les forêts

Ce même auteur parle aussi de l’utilisation des terres, et, pour ce qui nous concerne plus particulièrement, des forêts (6) :

«  Le terme de forêt vient du bas-latin forestis signifiant en dehors de, c’est-à-dire appartenant à tous à l’époque romaine. Durant le haut Moyen Age, ce statut change : les seigneurs et les couvents accaparent cette propriété commune, liant les défrichements et l’exploitation des bois à des autorisations et des redevances. Il faut attendre l’époque bernoise pour qu’une grande partie des forêts dépende directement des communes ; LL.EE. restent toutefois propriétaires de bois importants, notamment de ceux dits d’avenue, afin de protéger les frontières de leurs Etats. (…)

Les forêts que nous connaissons aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec celles encore vierges du Néolithique, dans lesquelles l’homme prélevait ce dont il avait besoin. Elles sont le résultat d’une culture pratiquée depuis de nombreux siècles pour axer la production sur les besoins ; on élève plus spécifiquement le sapin, bois de construction par excellence, et le hêtre pour son rendement calorifique ; les chênaies, jadis nombreuses, ont été décimées au XIXe siècle, entre autres pour la fourniture de traverses pour l’aménagement des voies ferrées. À l’époque bernoise, au XVIIIe siècle, des mesures de protection s’imposent en raison d’une surexploitation liée aux besoins traditionnels et à ceux d’industries telles que les verreries, les fours à chaux ou encore les hauts fourneaux dans le Jura. (…).»

Plan 1766

ACV Gb 239/b Plan de 1766, folio 46, n°37, plan établi par le commissaire Frédéric-Henri Nillion

Le propriétaire en 1766 est noble Jean Bertrand, de Genève, propriétaire depuis 1764.

La maison s’appelle « château » au lieu-dit « Vers-la-Maison ». Mais elle semble presque minuscule par rapport à celle du plan précédent, un simple rectangle un peu insignifiant, alors que le jardin et les cultures semblent accaparer tout l’intérêt du commissaire…

Quelques changements majeurs sont à signaler par rapport au plan de 1692 :

Des dépendances ont été construites, peut-être en existaient-elles déjà, mais elles n’avaient pas semblé dignes d’être montrées. A l’arrière, au fond d’une cour, prend place un bâtiment rectangulaire. A l’avant, formant un L, deux petites dépendances rurales ferment la cour et la protègent de la route. De l’autre côté de la route, un bâtiment carré est représenté à l’emplacement du four actuel.

Tentative de sériciculture ?

Les jardins sont indiqués en vert par des parterres à la française. Une « terrasse », un « plantage » et un « chenevier » (plantation de chanvre) y sont liés. Apparaissent aussi un grand « Verger », et, plus exceptionnel, des plantations de « Meuriers » (graphie ancienne de mûrier). Le bâtiment du fond de la cour pourrait donc être une magnanerie, servant à la sériciculture ? Dans le Pays de Vaud, on en trouvait dans plusieurs grands domaines de maître.

Auguste Verdeil, dans son Histoire du canton de Vaud, 1849-1852, relate l’histoire agricole et le développement de l’agriculture à l’époque bernoise. Il cite souvent les travaux de Jean Bertrand, d’Orbe (7), peut-être parent du Bertrand qui nous concerne, seigneur de Genolier.

Il nous apprend que la Suisse n’est pas restée étrangère au mouvement général de réforme de l’agriculture, initié en Angleterre, « mais les travaux de ses savants n’ayant point de direction déterminée demeuraient sans résultats, lorsque le secrétaire du consistoire de Berne, Mr Jean-Christophe Tschifféli, conçut l’heureuse idée de les diriger sur les moyens de perfectionner l’agriculture dans les états de LL. EE. de Berne. Mr Tschifféli publiait, en 1758, une Invitation aux amateurs de l’Agriculture et aux vrais Patriotes, par laquelle il proposait de rassembler par voie de souscription, un fonds nécessaire destiné à des prix annuels en faveur des meilleurs solutions relatives au perfectionnement de l’agriculture dans le canton de Berne. (…)

« L’assesseur consistorial Berdez donne les détails de ses essais sur les vers à soie faits en 1762 : Après avoir mis par degrés à une chaleur convenable une once de graine, les vers sont éclos du 28 au 30 avril, les quatre mues se sont faites régulièrement, et le 6 juin la montée a été terminée. Cette once de graine a produit 107 livres de cocons, qui ont donné quatorze livres de soie, poids de 15 onces, outre la filozelle. Il est à remarquer que les vers ont été nourris avec la feuille de jeunes mûriers, plantés en pépinières en mars 1759, et depuis la quatrième muée avec des feuilles de gros mûriers… Il y a quelques années, il s’est fait ici, à Vevey, une récolte aussi forte que les meilleures du Piémont, puisque l’on a eu environ 130 livres de cocons pour une once de graine.» Mr Berdez établit, dans sa campagne près de Vevey, une magnanerie, et un bâtiment consacré à la filature de la soie. A côté de cette branche d’industrie, il fonda dans la ville de Vevey un commerce et une fabrique d’horlogerie, qui occupait plus de cinquante ouvriers, et autant à la Vallée. Mais depuis la mort de cet homme industrieux, cette fabrique d’horlogerie languit, la plupart des ouvriers transportèrent leur activité à Genève, la magnanerie de Mr Berdez cessa d’être en activité, et la culture des mûriers blancs fut abandonnée. [note en marge: Mr Larguier de Pluviannes établit une plantation de Mûriers à son domaine la Papetterie sur la Venoge.]

(…) Enfin, la Société Economique de Berne annonçait que la somme de cinq mille francs de Suisse, provenant du bénéfice d’une loterie, accordée pour l’encouragement de la culture des mûriers blancs, serait répartie en primes pour des pépinières et pour des plantations de mûriers. L’une d’elles, de cinq cents francs, était offerte pour la plus belle plantation à demeure, dans le voisinage de l’une des villes du Canton. »

Le nombre de cultures indiqué sur le plan du Bois-de-Chênes de 1766, plantages et pâturages, plantations de « meuriers », prés, terres, reflète l’importance du lieu du point de vue de l’exploitation agricole. Ce qui correspond bien à la volonté d’encouragement aux cultures proposé par LL.EE. de Berne, elles-mêmes influencées par la réforme anglaise dans le domaine de l’agronomie, de même que par le mouvement des physiocrates, émergeant en France vers 1750.

Plan 1844

ACV Gb 239/c Plan de 1844, signé de Gabriel Dufour, folio 35, n°5

Descriptif du plan : Bâtiment à Guebhard, Louis, Pre Ls ffeu Jn-Frs-Ls. Comte Guebhard

A ce plan, est lié le renvoi suivant:

« 1 cour

2 four

3 bûcher

4 étable

5 bâtiment

6 place

7 jardin

8 jardin

9 champ

10 pré »

… ainsi que le procès-verbal de taxation des bâtiments du Canton de Vaud, datant de 1838 :

ACV GEB (p.-v. 1838) :

N°1, article 1019 : propriétaire Louis Guebhard, Au Bois de Chênes, habitation, grange, écurie, couverture en tuiles « Le bâtiment est vieux, mais la construction solide… » conservation : 4. Age : plus de 100 ans.

Ces deux documents apportent quelques éléments supplémentaires par rapport au précédent plan :

Notre supposée magnanerie a disparu.

La dépendance rurale de la maison, formant un L est décrite comme une étable. A côté, la « cour » est une basse-cour. A côté de celle-ci, le courant de l’eau est dévié, dans un petit bassin semble-t-il.

Un bûcher a été construit, derrière le jardin (aujourd’hui démoli).

Le bâtiment carré est appelé « four ».

ACV PP 530/345 (fonds Château de Coinsins)

Fonds composé de plusieurs plans :

Plan 1873

PP 530/345 plan de 1873 par Moreillon avec plan de la forêt du Bois-de-Chêne appartenant à M. Guébard, levé en juin 1836 par Louis-Henry Delarageaz, géomètre. Ajout au crayon du XXe siècle.

Ce plan est une copie d’un plan levé en 1836, où seuls figurent la maison, la dépendance et le four.

D’autres copies datent de la même époque, semblables, à la différence du ruisseau canalisé ou non.

Le renvoi indique :

1 cour

2 four et grenier (ajouté plus tard au crayon)

3 bûcher

4 étables à porcs

5 logement, grange & écurie

6 place

7 jardin

8 jardin

9 champ

10 pré

etc.

1919

ACV PP 530/346 « Plan des Bois de Chênes, mai 1919, J.J. de Luze, insp. forestier » 2 exemplaires avec annotation au crayon

Renvois :

Etable à porcs, bûcher

Cartes

Carte Dufour 1845

Carte Dufour première édition sur le géoportail fédéral

La Carte Dufour est le nom donné à un atlas au 1:100 000 du territoire suisse basé pour la première fois sur des mesures géométriques précises. Le projet a été réalisé entre 1845 et décembre 1864 par Guillaume-Henri Dufour, topographe et général suisse. Le relief et les différences d’altitude sur les cartes de Dufour sont essentiellement symbolisés par des hachures ainsi que des courbes de niveau pour le fond des lacs.

La maison du Bois de Chênes est présentée de manière schématique, avec le four de la même importance.

Carte Siegfried, Begnins, feuille 443, 1895 (Atlas topographique de la Suisse)

Les cartes Siegfried sont des cartes historiques de la Suisse entre 1870 et 1949 au 1:25 000.Elles permettent de cerner l’évolution du territoire en un laps de temps réduit, à une époque de grands changements urbanistiques en Suisse.

La carte de 1895 présente un état relativement récent de la forêt. Elle est beaucoup plus précise que la carte Dufour. On y voit la maison, deux dépendances rurales et le four, le ruisseau, ainsi que le jardin.

Les noms de lieux et leur signification :

Tattes : terre maigre, en friche, surtout à Genève et ouest vaudois

Gaut : bois, forêt, bocage, terre inculte où croissent des broussailles

Condémines : terre facile à cultiver, assez plate, réservée au seigneur

Bochet : bosquet ou lieu buissonneux

Molard : petite meule ???

Source : Maurice Bossard et Jean-Pierre Chavan, Nos lieux-dits. Toponymie romande, Payot, Lausanne, 1990 et Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française

  • Description de la maison

La maison appartient à un type de maison paysanne avec double fonction, constituée d’une partie rurale et d’une partie habitation. Elle est ainsi construite pour un mode de vie quasiment autarcique. Les deux fonctions se distinguent aujourd’hui par leurs toitures placées perpendiculairement l’une par rapport à l’autre. L’immense rural sert de grange et d’étable. En se référant au plan de 1766, qui présente la maison au cœur d’un énorme domaine agricole en partie cultivé, en partie en pâturages et en bois, on comprend la nécessité d’un si grand rural.

Dans le livre de Charles Biermann, La maison paysanne vaudoise, publié en 1946, se trouve à la p. 54 une illustration de la maison du Bois de Chêne, par J.-L. et Suzanne Biermann, avec une description de ce que l’auteur appelle une maison « à dôme » :

« Type de maison à dôme »

« La maison simple présente quelques variantes. L’habitation y montre un pignon latéral, qui s’élève donc sur le pan du toit à l’égout, pignon tantôt simple, alors supplémentaires aux pignons normaux, tantôt double, c’est-à-dire se répétant sur les deux faces de la maison et faisant disparaître le pignon régulier voisin : dans ce cas le faîtage est disposé en -|.

Ce pignon latéral est appelé dôme dans la campagne vaudoise. Sous une forme ou sous l’autre, le dôme peut remonter à la construction de la maison. Simple, il donne lieu à des bâtiments élégants, à Chavannes-le-Chêne, à Ogens, à Daillens, à Lully, Genolier. Double, il résulte, sinon de la contiguïté dans l’intérieur d’un village, du moins de la petitesse des parcelles ; ainsi à Villarzel, la maison voisine de l’école, privée du droit de jour de ce côté, où elle touche à la limite de la propriété, s’est tirée d’affaire par cette sorte de conversion.

Souvent, le dôme simple provient de transformations apportées à la maison après coup, par exemple lors des agrandissements du logis ; il permet, en somme, d’y ajouter un étage de plus, une sorte de mansarde commune, en utilisant pour cela les combles de la maison.

La maison à dôme est rare ; il y a des districts entiers où je n’en ai pas découvert une seule, d’autres où elle n’est représentée que par un ou deux exemplaires ; la seule région où elle soit plus fréquente est le Jorat, dans le sud des districts d’Echallens et de Moudon, et l’ouest de celui d’Oron. »

« Typologie en T »

Après Charles Biermann, avançons une analyse plus récente, concernant la forme des maisons paysannes en T, par Daniel Glauser, dans le chapitre « L’agrandissement du logement » (8) :

«Le corps transversal au toit en T suit une répartition géographique comparable à celui en forme de L. Ces variantes semblent découler moins souvent de travaux d’agrandissement que les précédentes. Elles sont généralement anciennes, sans qu’il soit possible, en l’absence d’investigations archéologiques appropriées, de savoir si elles font partie intégrante de la construction initiale. Le corps transversal permet d’aménager un étage, parfois même deux, de surface équivalente à celui du rez-de-chaussée, coiffé d’un comble important (fig. 239). »

La maison évoquée par D. Glauser se situe à Coinsins, au Mimorey et date de 1682. Cette importante bâtisse fait partie d’un domaine rural et abrite, comme la ferme du Bois de Chênes, l’habitation d’un maître.

Comparaisons typologiques

Comme évoqué ci-dessus, quelques maisons peuvent servir de comparaison : la maison du Mimorey à Coinsins, et celles de Chavannes-le-Chêne, d’Ogens, de Daillens, de Lully et de Villarzel, citées par Charles Biermann, forment un petit corpus vaudois.

Description de quelques éléments caractéristiques

La façade pignon de la partie habitation, qui présente le berceau lambrissé, comporte des baies à encadrement simple, rectangulaire, avec une plus petite ouverture au niveau du comble. La toiture en demi-croupe se termine par de larges coyaux. Des épis de faîtage couronnent le tout.

L’encadrement de la porte d’entrée de l’habitation présente un beau-jour au-dessus d’une corniche, apportant de la lumière dans le long couloir. A l’autre extrémité du couloir, se trouve un encadrement en calcaire de forme « chapeau de gendarme ».

La porte d’entrée principale, « décentrée » par rapport à l’axe de la façade, donne accès à un couloir transversal, qui dessert aussi bien l’habitation que le rural, tout comme dans la maison du Mimorey. A gauche de l’entrée, des caves, dont certaines sont voûtées, servent de réserve, de garde-manger, ou de dépense. A droite, se trouve la belle pièce d’apparat entièrement boisée, dont les moulures et les ferrures font penser à une datation de la fin du XVIIe – début du XVIIIe siècle. La grande épaisseur du mur se lit dans l’importante embrasure en plein cintre de la fenêtre. A l’arrière, la cuisine, et son évier de pierre, sont aussi placés dans une large et profonde embrasure de fenêtre. Tout au fond à gauche, se situe l’escalier de bois, construction de plan rectangulaire, rampe sur rampe, légère bien que soignée, avec ses « pommes » de rampe sculptées. Pour l’aménagement des chambres, on trouve quelques éléments anciens : des parquets à cadres, des tommettes, un trumeau de cheminée, des corniches en plâtre.

De nombreux éléments anciens sont dignes d’intérêt et doivent être conservés, tels les boiseries du rez-de-chaussée et des étages, les portes, les huisseries, les galets au sol, les anciens murs à colombage (règlemur).

Pour le rural, la charpente à poteaux, très élancés et élevés, dégageant un immense espace, donne tout son intérêt au lieu. C’est une magnifique typologie ancienne.

Comme souvent au XVIIIe siècle, le four est compris dans une construction extérieure à l’habitation, pour des raisons de sécurité. De nombreuses cures vaudoises apportent des exemples équivalents. Ici, le bâtiment est plus développé, et ne sert pas seulement à la cuisson du pain.

  • Résumé et conclusion

La ferme du Bois de Chênes a été construite au XVIIe siècle, entre 1688 et 1692, par le nouvel acquéreur de la seigneurie de Genolier, Etienne Quisard, seigneur de Givrins. Auparavant, Genolier appartenait aux seigneurs de Prangins, et ceci depuis le Moyen Age.

La construction de la ferme en 1688-1692 s’est peut-être réalisée à partir d’une maison plus ancienne, beaucoup plus réduite, ce qu’une analyse archéologique des maçonneries et une analyse dendrochronologique pourraient confirmer.

Sur un plan visuel exceptionnel datant de 1692, conservé aux Archives cantonales vaudoises, la maison est représentée en trois dimensions, de manière disproportionnée par rapport à la forêt, selon une vision symbolique des éléments. Cette hiérarchisation et mise en perspective magnifiée sont dues au fait que la maison appartient au seigneur du lieu. D’ailleurs, les armes de la famille Quisard sont dessinées sur les drapeaux qui flottent au-dessus des épis de faîtage, bien que maladroitement car les champs ont été inversés.

La façade-pignon avec berceau lambrissé, qui comprend l’habitation et qui rappelle l’architecture bernoise, n’est pas représentée sur ce plan de 1692. Cette partie aurait peut-être été agrandie plus tard (à confirmer par les archéologues et l’étude dendrochronologique).

Au XVIIIe siècle, plusieurs dépendances rurales sont construites, dont le four. Les jardins sont alors aménagés à la mode française. C’est certainement la famille de Portes qui apporte ces améliorations, puis noble Jean Bertrand, de Genève.

C’est ensuite Armand de Mestral qui acquiert la maison. Nous ne connaissons pas de travaux particuliers à lui attribuer. Au XIXe siècle, la maison est achetée par le comte Guebhard, qui possède le château de Coinsins depuis 1830. Cette famille investit beaucoup pour le château, sa résidence principale.

Même si la maison du Bois de Chênes est modestement appelée ferme aujourd’hui, de par sa fonction de rural et d’habitation, elle a bel et bien été construite par le seigneur de Genolier pour y résider, et a connu plusieurs propriétaires d’extraction noble, les seigneurs du lieu, jusqu’à l’achat par la Commune en 1919.

Pour compléter cette étude, il faudrait consulter les documents aux Archives cantonales vaudoises précédant les cadastres modernes, qui n’étaient pas disponibles au moment de la rédaction.

Une analyse archéologique des murs et des enduits, ainsi qu’une analyse dendrochronologique permettraient de préciser les datations données dans ce travail. En effet, aucune source historique n’est venue créditer nos observations visuelles.

La maison se trouve dans un état proche de l’origine, vu le peu d’interventions constatées aux XIX et XXe siècles, si ce n’est la pose malvenue d’une dalle en béton aux combles.

Cet état très authentique de conservation, aussi bien dans la typologie constructive que dans les éléments architecturaux et les matériaux, mérite dans le cadre d’un projet de rénovation un soin minutieux, dans le respect du bâti ancien.

Plan 1692

ACV Gb 239/a

Plan à vue de 1692, folios 65-66 avec rabats, commissaire non identifié.

Plan 1766

ACV Gb 239/b Plan de 1766, folio 46, n°37, plan établi par le commissaire Frédéric-Henri Nillion

Plan 1844

ACV Gb 239/c Plan de 1844, signé de Gabriel Dufour, folio 35, n°5

Plan 1836/1873

ACV PP 530/345 (fonds Château de Coinsins)

Plan 1919

ACV PP 530/346 « Plan des Bois de Chênes, mai 1919, J.J. de Luze, insp. forestier » 2 exemplaires avec annotation au crayon

(1) Ici peut lire l’histoire du procès écrit par de Portes

(2) Bibliographie : G. Castelnuovo, Seigneurs et lignages dans le Pays de Vaud, 1994, 51-57 (ital. 1990)– B. Andenmatten, La maison de Savoie et la noblesse vaudoise (XIIIe-XIVe s.), 2005, 143-150, 286-289.

(3) Fonds d’archives : AFam, BBB (testament du 20 juin 1738 léguant la seigneurie à son fils). Bibliographie : Le refuge huguenot en Suisse, cat. expo. Lausanne, 1985, 128-129.

(4) op. cit. p. 194 ss.

(5) pp. 42-43.

(6) p. 47.

(7)  Wikipedia : Jean Bertrand, né à Orbe en 1708 et décédé en 1777, est un agronome et pasteur suisse.

Il était le frère du naturaliste suisse Élie Bertrand (1712-1790). Nommé pasteur à Orbe, il s’appliqua surtout aux études agronomiques. Il fut trois fois couronné par la Société économique de Berne qui le choisit pour secrétaire. Il est le traducteur du dictionnaire de Philip Miller (1691-1771). Publications:

De l’eau relativement à l’économie rustique, ou traité de l’irrigation des prés, dédié à la société économique de Berne, Avignon, et Lyon, G. Regnault, 1764, in-8°, XVI-176 p. ; 2e éd. (augmentée de la description d’un cultivateur et d’un compas très-utiles pour la formation des rigoles), Paris, chez A.-J. Marchant, 1801 (an IX), in-8°, VIII-136 p. ; traduit en allemand, Nuremberg, 1765 ; par ailleurs auteur d’un mémoire sur le même sujet, inséré dans les Mémoires de la Société économique de Berne, 1761, t. II, 3e partie, p. 483-535

Essais sur l’esprit de la législation favorable à l’agriculture, à la population, au commerce, aux arts et aux métiers [pièces couronnées par la Société économique de Berne], Berne, Société typographique, 1766, in-8°, VI-379 p. ; nouvelle édition, Paris, Dessaint, 1776, 2 tomes en 1 vol. in-8° ; traduit en anglais en 1772 (Essays on the spirit of legislation, in the encouragement of agriculture, population, manufactures, and commerce…, Londres, W. Nicoll, 1772, in-8°, XI-479 p.) ; inséré dans les Mémoires de la Société économique de Berne, 1765, tome VI, 2e partie, p. 45-139

Traité du plantage et de la culture des principales plantes potagères, recueilli du dictionnaire anglois de Mr Ph. Miller, Par les soins de la Société économique de Berne. Traduit de l’allemand et augmenté par un membre de la dite Société (par Jean Bertrand). Yverdon (Suisse), 1768 ; compilation du dictionnaire de Miller, traduite et augmentée de notes inédites par Jean Bertrand (après quelques considérations générales sur la culture potagère, le fumier et les couches, on trouve ici des instructions sur les artichauts, les cardes ou côtes de cardon, concombres, melons, asperges, cèleris, salsifis cultivé, chicorées, choux, épinards, laitues, bettes, pois, oignons, haricots, navets, carottes, raifort, radis et raves).

Elémens d’agriculture, fondés sur les faits et les raisonnements, à l’usage du peuple de la campagne [qui ont remporté le prix de la Société économique de Berne en 1774], Berne, Société typographique, 1775, in-8°, 168 p. ; Paris, 1777, in-8° ; traduit en allemand en 1785 ; inséré dans les Mémoires de la Société économique de Berne, 1773, tome XII, 1re partie

(8)  p. 164.

  • Sources et bibliographie

Archives cantonales vaudoises

Gb 239/a Plan de 1692, folios 65-66, commissaire non identifié

Gb 239/b Plan de 1766, folio 46, établi par le commissaire Frédéric-Henri Nillion

Gb 239/c Plan de 1844, signé de Gabriel Dufour

Geb 239, p.-v. de taxation des bâtiments, 1838

PP 530 fonds Château de Coinsins :

  • PP 530/345 plan de 1873 par Moreillon avec plan de la forêt du Bois-de-Chêne appartenant à M. Guébard, levé en juin 1836 par Louis-Henry Delarageaz, géomètre. Ajout au crayon du XXe siècle
  • PP 530/346 « Plan des Bois de Chênes, mai 1919, J.J. de Luze, insp. forestier » 2 exemplaires avec annotation au crayon
  • PP 530/347 1917 : contrat de servitude à la Baigne aux chevaux, droit de source à la forêt de Genolier etc.

SB 81/26 (archives du Service des bâtiments de l’Etat de Vaud)

P Mottaz

P Guebhard

PP 611/7

AMH (archives des Monuments historiques de l’Etat de Vaud)

Les grosses, terriers de la région de Nyon (Fi, Fg), plans et reconnaissances précédant les cadastres, étaient non consultables en 2011

Cartes

Carte Dufour, 1845

Carte Siegfried, Begnins, feuille 443, 1895

Ouvrages publiés (classés dans l’ordre dans lequel je les ai consultés)

Albert de Montet, Dictionnaire biographique des genevois et des vaudois, 1878

David Martignier, Dictionnaire historique, géographique et statistique du Canton de Vaud, 1867

Eugène Mottaz, Dictionnaire historique et géographique du canton de Vaud, 1914

Gilbert Rochat, Histoire de Genolier, 1973

HS, III/1, p. 724-729

Eric Caboussat, Genolier, 1997

Dictionnaire historique de la Suisse, article Genolier par Germain Hausman consultable en ligne, articles biographiques, etc. www.hls-dhs-dss.ch

  1. Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française, 1881
  2. Bossard et J.-P. Chavan, Nos lieux-dits. Toponymie romande, Lausanne, 1990
  3. Daghini et al., Mémoire collective et urbanisation, 2 vol., 1987-1988
  4. L. Galbreath, Armorial vaudois, Baugy sur Clarens, 1934-1936, 2 vol.

Eric Magnin, Coinsins passionnément. histoires…, Commune de Coinsins, 1997

Cet ouvrage publie des extraits des divers actes de vente du Bois-de-Chênes (p. 202 : vente du Bois de Chênes le 11 août 1725 à Jean Louis de Portes -archives communales de Coinsins-, p. 206 et ss), qui sont annexés en photocopie au présent rapport.

Jean Schneeberger, Histoire de Coinsins et de l’Ouest du Léman, Genève, 1990

Portrait de Jean Louis de Portes

Georges Rapp, « La seigneurie de Prangins » in BHV 4, 1942

Daniel Glauser, Les maisons rurales du canton de Vaud, tome 3, de la Côte à la Venoge, p. 167, fig. 239, etc,

Eric Magnin, Coinsins, 1997, p. 202 : vente du Bois de Chêne le 11 août 1725 à Jean Louis de Portes (archives communales de Coinsins), p. 206 et ss

Charles Biermann, La maison paysanne vaudoise, Lausanne, 1946 (ill. p. 54)

SIPAL

Fiche n°63 du recensement architectural du canton de Vaud, commune de Genolier

Archives communales de Genolier

Dossier de plans et documents avec commentaires de l’archiviste communale, Madame Dominique Althaus-Perriard, constitué le 6 mai 2009

Archives communales de Coinsins

Divers actes de vente concernant le Bois-de-Chêne

Extraits publiés dans Eric Magnin, op. cit

Rénovation

Une ferme-château, au service d’un patrimoine naturel et paysager d’exception, au service des acteurs en charge de la préservation  et de la valorisation de ce patrimoine.

La Fondation du Bois de Chênes, instaurée en septembre 2014, regroupe les acteurs intéressés au futur du site. Elle se propose de coordonner leurs activités et de mettre à leur disposition la ferme-château du Bois de Chênes selon des modalités à la carte, reposant sur le principe gagnant-gagnant : en effet, les bénéficiaires de la ferme-château mettront en valeur le Bois de Chênes sur différents volets, de la recherche à la vulgarisation en passant par la surveillance et la sauvegarde du site.

La ferme-château deviendra de ce fait un relais au cœur du patrimoine du Bois de Chênes, permettant sa valorisation durable ; la constitution d’un ancrage local constitue en effet un élément clé pour la garantie d’une préservation à long terme du site.

La rénovation de la ferme-château et de ses annexes permettra de créer des lieux pour la rencontre au quotidien des gestionnaires, chercheurs et acteurs en charge de la surveillance. Des espaces didactiques seront aménagés au rez et seront utilisés occasionnellement par différentes organisations dans un objectif de formation, de sensibilisation ou d’échanges.

La ferme-château constitue donc la pièce maîtresse du projet et le cœur des activités de valorisation et de rayonnement du site. Son devenir n’est toutefois pas celui d’une maison de la nature, ou d’un centre d’accueil du public, qui implique des aménagements extérieurs non compatibles avec la tranquillité du site et la préservation des milieux naturels qui jouxtent la ferme-château. Celle-ci reste une maison d’habitation et un lieu de travail, dont l’accès au public se limite à des espaces clairement identifiés. L’expérience d’autres bâtiments rénovés à des fins de centre nature montre par ailleurs que les charges d’exploitation résultant de tels aménagements sont souvent difficiles à assumer. Le projet du Bois de Chênes s’en différencie clairement et l’investissement se voit garanti par l’assurance de prestations futures conventionnées et réglées en amont.

Comme déjà évoqué, les bâtiments de la ferme-château du Bois de Chênes sont classés ; en note 2 au recensement des Monuments historiques de l’Etat de Vaud, le site est classé dans son ensemble.

L’état de conservation original est remarquable et exceptionnel. Il mérite donc la plus grande attention.

Une restauration importante mais respectueuse de la substance historique, de la typologie des espaces, de ses matériaux, aménagements et décors, est indispensable.

Elle se fera conformément aux règles et à la déontologie en matière de conservation de monuments historiques. L’opération est étroitement suivie par le conservateur et les experts du service cantonal des monuments et sites. Une demande de subventionnement des travaux de conservation est en cours.

La restauration « douce » envisagée sera parfaitement compatible avec un programme relativement simple, tant dans ses exigences de confort que dans sa matérialité.

Il y aura donc convergence entre simplicité de programme, économies de moyens et sauvegarde patrimoniale.

Comme le montrent les plans, le corps de grange sera maintenu. Une utilisation agricole avec du petit bétail restera possible. Le choix de celui-ci sera fonction de la gestion jugée la plus appropriée pour la préservation des enjeux floristiques du site. Le rural permettra aussi l’accueil des classes.

Les annexes et aménagements aux abords immédiats de la ferme-château seront également revalorisés, ce dans le respect de leur substance historique et dans celui des milieux naturels environnants.

Ainsi, les murs du jardin potager et le verger haute-tige seront réhabilités. Dans le cadre de leur réaménagement, d’anciennes variétés fruitières et potagères seront privilégiées et une gestion répondant aux exigences de l’agriculture biologique sera mise en place.

Le fournil et son magnifique four à pain d’origine seront restaurés et remis en état. Il servira à des activités pédagogiques et de démonstration.

Le corps d’habitation de la ferme-château sera rénové de manière douce pour offrir :

  • des espaces de formation et d’accueil pour des groupes cibles en fonction des activités de sensibilisation ou d’animation prévus ;
  • deux logements de fonction pour assurer une présence sur le site, la conciergerie du bâtiment, les soins aux animaux de ferme et l’entretien courant du jardin ;
  • des espaces permettant au bureau exécutif de la fondation, aux gestionnaires du canton et ONG, aux animateurs du PNRJV et de l’ABCG, aux chercheurs du WSL et aux autres partenaires de travailler et d’échanger ;
  • divers espaces de stockage pour matériel et autre.

Le couvert sud-ouest abritera :

  • Un espace d’accueil pour les visiteurs et groupes, ouvert sur la cour et accessible en permanence
  • Des WC-lavabo pour les visiteurs extérieurs
  • Une chaufferie à plaquettes de bois ou pellets et bois de feu issu de l’entretien des forêts avoisinantes.

Des panneaux solaires thermiques en bas du toit sud-ouest du couvert assureront la production d’eau chaude pendant la belle saison.

Un système original d’épuration des eaux usées domestiques pour 12 équivalents habitants sera mis en place. Il comportera des filtres organiques, de traitement des eaux et un bassin de rétention des eaux épurées avec évaporateur. Aucune eau épurée ne pouvant être rejetée dans le terrain compte tenu des sources avoisinantes, les eaux stockées seront selon les besoins pompées et évacuées par camion citerne pour être déversées dans une station d’épuration. L’ensemble du dispositif sera parfaitement étanche, avec système de sécurité d’alarme anti-débordement

Des panneaux solaires photovoltaïques translucides assureront la couverture du bassin de rétention des eaux épurées tout en produisant les besoins en énergie des bâtiments.

Deux seules places de parc, à l’usage strict des habitants, sont aménagées à l’ouest de l’annexe à l’emplacement de la place de déchargement des plaquettes pour la chaufferie.

Chantier

Une attention particulière sera mise en œuvre pour l’organisation du chantier dans ce cadre exceptionnel. Aucune eau de chantier ne pourra être déversée dans le site. Des protections ad-hoc empêcheront toute pollution du site et encore plus sensiblement du ruisseau.

Coût global du projet 

Il est devisé à CHF 5’335’000.–. Le financement est assuré par les pouvoirs publics, des fondations, des sociétés et autres donateurs particuliers.

Permis de construire – Août 2016

Espaces

Un jardin à l’ancienne

Autour de la ferme, le potager et le verger composé d’arbres hautes tiges seront réhabilités selon les normes du label BioSuisse, afin de faire revivre d’anciennes variétés fruitières et potagères.

Le fournil (four à pain) sera également remis en état et servira à des activités pédagogiques et de démonstration.

La ferme deviendra ainsi un relais au cœur même du patrimoine du Bois de Chênes, permettant sa valorisation durable. La constitution d’un ancrage local est en effet un élément clé pour la garantie d’une préservation du site à long terme.

Réservation de salles

Les salles et réservation

La Fondation du Bois de Chênes propose plusieurs salles à la location.

Couvert public

Gratuit, toilettes à disposition, accès libre, pas de réservation possible

Salon et salle d’accueil

Salon : Capacité maximum entre 24 et 30 personnes assises à table

Salle d’accueil : 8 à 10 personnes.

Flip chart et écran TV à disposition pour projection.

Sur demande de la vaisselle peut être fournie pour 20 personnes

Prix : CHF 250.- demi-journée, CHF 400.- journée entière.

Salle multimédia

Capacité env. 30 personnes

Louée uniquement en complément d’une location de la grange ou d’une autre salle.

Prix : CHF 50.-

Salle du conseil

Capacité env. 8 à 10 personnes autour de la table.

Prix : CHF 60.- demi-journée, CHF 80.- journée entière.

Louée uniquement en complément d’une autre location.

Possibilité d’utilisation d’un beamer.

Prix : CHF 30.- jour.

Grange

Capacité environ 80 places assises

Non chauffée, utilisable sur trois niveaux (rez, 1er et 2ème pont) équipée de tables et chaises.

La mise en place et le rangement sont effectués par le locataire.

Prix : CHF 400.- par jour ou fraction de jour.

Ensemble des locaux y.c. petit carnotzet

Prix : CHF 1’000.- par jour ou fraction de jour

Formulaire de réservation

Demande de réservation pour salles

Les champs avec * sont obligatoires
Coordonnées du locataire
Location
Local/Lieu
Matériel
Assurance RC

Activités

La Nuit est Belle – 22 Septembre 2023

La Commune de Genolier et la Fondation du Bois de Chênes, en partenariat avec le Parc naturel régional du Jura vaudois, l’ABCG, la Garenne et le CCO-Vaud ont le plaisir de vous accueillir vendredi 22 septembre de 17h à 22h pour une soirée d’animations à la ferme, avec des stands, des mini-films et des balades nocturnes pour en apprendre plus sur tous ces animaux de l’ombre. 

Venez goûtez aussi notre sanglier à la broche et ses préparations de saison, sirop, bières et vins locaux ainsi que de bonnes glaces artisanales.

Balades accompagnées :

• 20h-21h : Balade nocturne contée avec le Parc régional du Jura vaudois, dès 7 ans. Détails

• 20h15-22h : Observation des papillons de nuit avec des experts en entomologie, Stève Breitenmoser et Pierre Pury (durée libre), dès 7 ans. Détails

• 20h30-21h30 : Balade acoustique « chauves-souris » avec le CCO-Vaud (durée : environ 1 heure), dès 7 ans. Détails

=> Les animations sont gratuites, mais l’inscription est obligatoire pour les balades accompagnées à charline.daujat@boisdechenes.ch. Attention, les places sont limitées.

© Valdemar VERISSIMO

Devant la ferme de 17h à 22h :
Stands du parc animalier La Garenne et du CCO Vaud, de l’ABCG pour présenter les chauves-souris, hiboux, chouettes et autres animaux nocturnes. Panneaux d’information sur les papillons de nuit et divers jeux.
• Projections de mini-films sur les animaux nocturnes
• Visite libre du potager
• Petite buvette et restauration

© Valdemar VERISSIMO

Nous espérons vous voir nombreux et ensemble découvrir les secrets de la nuit ! 

Merci de respecter les places de feu

Respecter la nature au Bois-de-Chênes

Nous sommes heureux d’accueillir chacune et chacun dans cette magnifique réserve de forêts et de prairies qu’est le Bois de Chênes.

Veuillez noter qu’il est interdit de marcher sur les prairies du 15 mars au 15 novembre. Par conséquent il est également interdit de s’y reposer ou de pique-niquer.

C’est une loi fédérale qui protège, à juste titre, le travail des agriculteurs.

Les lieux pour les places de feu ont été définis et sont clairement indiqués sur les 7 panneaux installés depuis mai 2022 dans divers endroits du Bois de Chênes. Il n’est pas permis de faire du feu ailleurs.

Les places d’animation, également marquées sur la carte, peuvent être utilisées pour se reposer ou pique-niquer, mais il est interdit d’y faire du feu.

Nous demandons instamment à chacune et chacun de respecter les règles en place au Bois de Chênes.

Merci de votre collaboration.

Fête de la nature 2023 – Samedi 27 mai 2023

Fête de la Nature 2023 au Bois de Chênes

Pour la troisième fois, la Fondation du Bois de Chênes, en partenariat avec l’Association pour le Bois de Chênes de Genolier (ABCG), le Parc naturel régional du Jura vaudois, la Garenne et divers experts, vous invite à fêter avec eux la Fête de la Nature. Le samedi 27 mai 2023, diverses animations vous sont proposées sur l’ensemble du site naturel du Bois de Chênes. Il y en aura pour tous les goûts ! Venez découvrir en famille les secrets dont regorge la réserve du Bois de Chênes, ses animaux, ses mares, son potager et plus encore.

Participez à ces activités vous intéresse ? Attention, le nombre de places est limité et uniquement sur inscription. Inscrivez-vous vite via la page : www.fetedelanature.ch/evenements/bois-de-chenes.

Pour cette journée d’animation, nous vous accueillerons de de 8h30 à 18h à la ferme-château au cœur du Bois de Chênes. Vous y retrouverez aussi des stands, des mini-films, une buvette (avec produits cuits dans notre four à bois) et des toilettes publiques.

  • Stands avec le parc animalier de La Garenne et la société d’apiculture
  • Projections de mini-films nature dans la ferme
  • Visite libre du potager

Privilégiez de venir en mobilité douce : à pied ou à vélo. Le parking du Bois de Chênes est ouvert, mais aucune place supplémentaire ne sera mise à disposition (aucun parking sur la prairie ou le long de la route ne sera autorisé).

Nous espérons vous voir nombreux et ensemble découvrir les secrets de la Nature !

Nous cherchons des bénévoles pour des tranches de 2h : Veuillez contacter André Darmon (0791799918)

Conférence du 9 juin 2022

Secrets d’un lieu magique entre Léman et Jura

Conférence donnée par Bernard Messerli en lien avec le livre sur le Bois-de-Chênes paru à la fin 2021

Date : mercredi 9 juin 2022, à 19h.

Lieu : Nyon, Ferme du Manoir

Entrée libre, dès 10 ans

Organisation : Bibliothèque de Nyon – Adultes

Fête de la nature – 21 mai 2022

Fête de la Nature 2022 au Bois de Chênes

Pour la seconde fois, la Fondation du Bois de Chênes, en partenariat avec l’Association pour le Bois de Chênes de Genolier (ABCG), le Parc naturel régional du Jura vaudois et la Région de Nyon, s’associe à la Fête de la Nature. Le samedi 21 mai 2022, diverses animations vous sont proposées sur l’ensemble du site naturel du Bois de Chênes. Il y en aura pour tous les goûts ! Venez découvrir en famille les secrets dont regorge la réserve du Bois de Chênes, ses animaux et insectes, son potager et plus encore.

Participez à ces activités vous intéresse ? Inscrivez-vous vite à l’animation qui vous séduit sur le site de la Fête de la Nature (https://www.fetedelanature.ch/boisdechenes).

Attention, pour certaines, le nombre de places est limité et uniquement sur inscription.


Portes ouvertes samedi 4 septembre 2021

A LA FERME-CHATEAU DU BOIS DE CHENES

Samedi 4 septembre de 10h.00 à 17h.00
La Fondation du Bois de Chênes est heureuse de vous inviter à la journée « Portes ouvertes 2021 ».
Après deux ans de travaux, l’inauguration officielle a eu lieu le 5 septembre 2019 suivie de la première journée « Portes ouvertes » du 7 septembre 2019. L’année 2020 ne nous a pas permis d’organiser cette journée, la pandémie étant passée également par notre région ! Pourtant nous avons vécu le 5 septembre 2020 une cérémonie mémorable durant laquelle nous avons reçu deux prestigieux prix :
• Le prix du Patrimoine suisse, section vaudoise
• Le prix de « Europa Nostra »
Ces deux prix nous ont été décernés pour la restauration exemplaire de la FermeChâteau et pour la réhabilitation de l’ensemble du domaine situé au milieu d’une des plus grandes réserves de plaine en Europe.
Nous sommes ravis que l’année 2021 nous permette d’organiser à nouveau la journée « Portes ouvertes » à laquelle nous tenons beaucoup.
Le programme du samedi 4 septembre se résume ainsi :
• Visites accompagnées dans la réserve
• Animations au potager … et plus …
• Visites du bâti
• Four à bois du fournil en service pour cuisson de pains à emporter
• Buvette, petite restauration
Et par-dessus tout, vivre quelques heures de bonne humeur dans ce lieu enchanteur.
Nous nous réjouissons de vous accueillir.

Le site du Bois de Chênes est accessible via les transports publics : NStCM arrêt Genolier, puis trajet à pied d’environ une demi-heure.
Bus 10.820 de Nyon direction Begnins – avec arrêts à Coinsins, Vich et

Begnins – Parking voitures de la Longeraie situé à l’entrée ouest du Bois de Chênes, côté Genolier.
Il est accessible via la Route de Coinsins. Coordonnées : latitude N : 46° 26’ 4’’ et la longitude E : 6° 13’ 45’’, puis le trajet à pied est de 10 minutes. Covoiturage à privilégier.

Inauguration officielle: 5 septembre 2019 / Portes ouvertes: 7 septembre 2019

C’est en présence d’une centaine de personnes que la cérémonie officielle d’inauguration a eu lieu dans l’après-midi du 5 septembre 2019.
Ont pris part à la cérémonie:
• Madame la Conseillère d’Etat, Jacqueline de Quattro, cheffe du territoire et de l’environnement
• Monsieur le Conseiller d’Etat, Pascal Broulis, chef du département des finances et des relations extérieures
• Monsieur Olivier Feller, Conseiller national
• Madame Lynda Mansson, Directrice générale de la Fondation Mava
• Les donateurs les plus importants, fondations, collectivités publiques, particuliers, communes, associations

Voici quelques-uns des discours qui ont ponctué la cérémonie d’inauguration:

C Bovay – maître de cérémonie

G Richard – président

L Mansson – Fondation MAVA

N Delachaux – architecte

_____________________________________________________________________

Lors de la journée portes ouvertes du samedi 7 septembre, les visiteurs, nombreux, ont défilé dès 10 h. et jusqu’à 18h.

C’est en effet aux termes de deux ans d’un minutieux travail de restauration que la ferme-château du Bois de Chênes met en lumière, à l’occasion de son inauguration, la richesse du patrimoine architectural, paysager et naturel du canton.

Construite entre 1688 et 1692, la ferme-château, située au cœur d’un site naturel et paysager remarquable est, depuis 1961, un bâtiment « d’importance régionale » au recensement des Monuments historiques de l’Etat de Vaud, elle est également protégée tant au niveau national que cantonal. Son emplacement stratégique au pied du Jura entre prés et forêt, la qualité architecturale et la nature des dépendances attestent de l’importance historique d’une économie basée notamment sur l’élevage, l’agriculture et la sylviculture.

Le bâtiment n’ayant subi que peu d’intervention au fil du temps, une restauration « douce » conduite sous la direction du bureau d’architecture Glatz & Delachaux à Nyon a permis de conserver la substance historique du bâti. Les travaux débutés en août 2017, ont pris fin en juin 2019 dans le respect de l’enveloppe budgétisée.

La restauration de la ferme-château, de son fournil et de son potager était inscrite à l’agenda de la Fondation du Bois de Chênes. Instaurée en 2014, cette fondation, qui regroupe sous une même structure la commune de Genolier, le Canton de Vaud, Region de Nyon, l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) et l’Association du Bois de Chênes de Genolier (ABCG) s’était donné comme objectif de récolter des fonds pour redonner vie à ce bâtiment et valoriser ainsi le patrimoine exceptionnel du Bois de Chênes.

La fondation est infiniment reconnaissante à tousses donateurs : collectivités publiques, fondations, institutions, donateurs privés, sans qui ce projet n’aurait pas pu être réalisé.

Restaurée, la ferme-château peut désormais servir les acteurs en charge de la préservation du site. Deux logements de fonction ont été aménagés pour les intendants. Ces derniers sont en charge, avec les membres et partenaires de la fondation, de l’entretien, de la sensibilisation du public et de la surveillance du site. Des espaces à vocation d’hébergement, d’accueil et d’échange ont été créés pour mener à bien les missions de recherche et d’information de la fondation. Un couvert est à disposition des visiteurs en journée.

Autres activités

Course d’école
Atelier
Conférence

Journée de la Biodiversité

Projet Interreg «Les Maculinea ouest lémanique»

Recherches :

actuellement conduites principalement par le WSL (Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage)

Objets perdus – objets trouvés

Dans l’abri public de la ferme du Bois-de-Chênes se trouve un panier contenant les objets trouvés ici et là dans le bois (casquette, t-shirt, …)

Si vous avez oublié un objet, n’hésitez pas à aller jeter un oeil dans le panier !

Si vous avez trouvé un objet, merci de le déposer dans le-dit panier !

Appel de dons

Pour la nature et la biodiversité
Pour la région
Pour toutes les générations d’aujourd’hui et de demain.

Le Bois de Chênes, un site d’exception qui a besoin de vous!

Faites un don!  
Fondation du Bois de Chênes
CCP 14-513670-5
IBAN CH96 0900 0000 1451 3670 5

La Fondation du Bois de Chênes est reconnue d’utilité publique,

tout don dès CHF 100.00 est déductible fiscalement.

Un grand merci!

Nos donateurs

Les donateurs ci-dessous montrent également leur soutien et leur attachement à ce site exceptionnel qu’est le Bois de Chênes, en contribuant concrètement à sa valorisation et sa préservation à long terme.

Donateurs année en cours et année précédente :

Année 2021
  • Violette Ammon – Begnins
  • Luce Balet – Sion
  • Mathieu et Christelle Balmer – Genolier
  • Lucie et Nora Bovay – Prangins
  • Jean-Marie Christen – Genolier
  • Commune de Bursins
  • Commune de Céligny
  • Commune de Chavannes-de-Bogis
  • Commune de Coppet
  • Commune de Crassier
  • Commune de Founex
  • Commune de La Rippe
  • Commune de Mont-sur-Rolle
  • Commune de Prangins
  • Commune de Rolle
  • Commune de Vich
  • Commune de Vinzel
  • Carla Duarte et Christopher J. Hails – Arzier
  • Famille Jean Favre – Dully
  • Kurt Feller – Genolier
  • Hugo et Karin Isler – Nyon
  • Famille Klopfenstein – Genolier
  • Marie-Madeleine Klopfenstein – Genolier
  • Paul F. Luedke – Nyon
  • Carl Martin Friedrich Meyer – Prangins
  • MH Bois Sàrl – Duillier
  • Georges et Jeannine Richard – Genolier
  • Michèle Rolaz – Genolier
  • Romande Energie
  • Astrid et Robert Rueff – Vich
  • R. et S. Ryder – Genolier
  • Samuel Schmid – Genolier
  • Sabine et Michel Schorderet – Genolier
Année 2022
  • Fritz Althaus – Genolier
  • Luce Ballet – Sion
  • Mario Banderet – Gland
  • Claudine et Christian Bovay – Genolier
  • Guillaume Bovet – Coinsins
  • Agnes Coigny – Arzier-Le Muids
  • Commune de Bogis-Bossey
  • Marc et Brenda Chanson
  • Agnès Dienes – Gland
  • Kurt Feller – Genolier
  • Firmenich SA (Z. Dines) – Satigny
  • Iryna Geissmann – Genolier
  • Marie Jammet-Reynal – Gingins
  • Mathieu Hänni – Genolier
  • Marie-Madeleine Klopfenstein – Genolier
  • Daniel Maire – St-Cergue
  • Eric et Catherine Mayer – Genolier
  • Natalia Mikulich – Genolier
  • Martha Monod – Genolier
  • Bryan et Gilberte Parker – Nyon
  • Oak Foundation – Genève
  • Paroisse de Genolier
  • Perrin Frères SA – Nyon
  • Anne et Nicolas Petitpierre – Vinzel
  • Vincenzo et Kateryna Petretti – Genolier
  • Georges et Jeannine Richard – Genolier
  • Rytz + Cie SA – Nyon
  • SIR Service d’intervention rapide SA – Gland
  • Hans-Jakob Staehli-Schaefer – Genolier
  • Louise Gail et Serge Steckley – Duillier
  • Laurent Steffen – Genolier
  • Rose Marie Sumi – Genolier
  • Eliane Temler Dufour – Gland
  • Daniel Vollenweider – Nyon
  • Frédéric et Patricia von der Weid – Genolier
Année 2023

  • Luce et Pascal Balet – Sion
  • Walti Baumgartner – Genolier
  • Marc Berguerand – Genolier
  • Daniel et J. Christen-Weber – La Chaux-de-Fonds
  • Kurt Feller – Genolier
  • Glenn et Iryna Geissmann – Genolier
  • Georges Richard – Genolier
  • Eliane Temler Dufour – Gland

Classe d’école

Visitez le Bois de Chênes avec votre classe

Bienvenue au Bois de Chênes !!!

Poumon de nature au cœur du bassin lémanique, la réserve naturelle du Bois de Chênes est un lieu idéal pour sensibiliser les enfants à l’environnement.

Annoncer votre venue

Afin de ne pas exercer trop de pression sur la réserve naturelle, nous souhaitons accueillir un maximum de 4 groupes/classes à la fois sur le site. De plus, il est intéressant d’évaluer l’attractivité du site.

Nous vous remercions d’annoncer le jour de votre venue à l’aide du formulaire ci-dessous.

Accueil

La Fondation du Bois de Chênes met à disposition des classes des places d’animation et de pique-nique ainsi que des places à feu. Les places d’animation en forêt sont sécurisées et les places en prairie régulièrement fauchées.

De plus, un abri dans l’étable de la ferme peut être ouvert pour les classes sur demande, en plus de l’abri public.

Des toilettes publiques sont à disposition au centre de la réserve, à la ferme du Bois de Chênes. Bien évidemment, nous invitons les petits comme les grands à aller dans la nature. Mais pour cela, prévoyez un sac poubelle/plastique pour ramasser les mouchoirs et lingettes utilisés.

Vous trouverez la localisation de ces différentes zones sur le plan à télécharger.

Recommandations

  • Nous vous invitons donc à utiliser les places d’animation et ne pas traverser, ni vous installer sur les autres zones de prairies qui sont des prairies protégées.
  • Nous vous invitons à ne pas cueillir les fleurs avec les enfants, car certaines d’entre elles sont des espèces rares et protégées.
  • Nous comptons aussi sur les encadrants pour vérifier qu’il n’y ait pas de déchets laissés sur place.
  • Dans le périmètre de la réserve intégrale et scientifique, sanctuaire au cœur de la forêt, il vous faut rester sur les chemins et ne rien ramasser (branche, champignon…). Nous vous invitons aussi à y faire le moins de bruit possible et profiter de ce calme pour écouter les sons de la nature.

Besoin d’aide pour l’animation

Les animations pour les classes se font via le Parc Jura Vaudois. Ce dernier propose plusieurs animations sur des thématiques “nature” adaptées aux enfants. Ces animations peuvent se faire sur le site du Bois de Chênes.

Plus d’informations sur : https://parcjuravaudois.ch/animations-pedagogiques/#sites

Tiques

Attention, comme pour toute activité en forêt, nous conseillons de protéger les enfants des tiques :

  • Porter des vêtements couvrants et des chaussures fermées
  • Utiliser du répulsif contre les tiques sur les vêtements, chaussures et parties du corps pouvant entrer en contact avec la végétation
  • Examiner tout son corps et ses vêtements après chaque passage dans un milieu à risque.

Accès

Nous vous recommandons grandement de venir en transport public. Vous pouvez accéder au site du Bois de Chêne par les différents transports suivants :

  • Bus 830 depuis Gland, arrêt « Vich poste »
  • Bus 820 depuis Nyon, arrêt « Coinsins Auberge »
  • Train Nyon-Saint-Cergue, arrêt “Genolier”

Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez pour le site du Bois de Chênes et pour nous aider à le préserver, merci d’en profiter avec respect.

N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques :  charline.daujat@boisdechenes.ch

Formulaire demande pour ecole

Demande de réservation pour ecole

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Coordonnées
Contact de l'animateur-trice
Si différent de la personne de contact :
Animation, niveau
Place d'animation privilégiée
Place en forêt
Place en prairie
Place de feu

Médias

Information-Communication

La mise à l’enquête de la rénovation de la ferme château a été effectuée et le permis de construire délivré en août 2016.

En ce qui concerne le financement, nous avons le plaisir d’informer que grâce entre autres, au soutien de la Commune de Genolier, du Fonds régional d’équipement touristique, de ProNatura, de plusieurs fondations, dont Gelbert, Ernst Göhner, Binding, de la Loterie Romande, ainsi que de donateurs privés notre budget d’investissement est couvert à plus de 82%. Nous avons toutefois encore besoin d’environ un million sur un budget total de CHF 5’335’000.- .

Toutes les études nécessaires à la rénovation des bâtiments ont déjà été effectuées sous le contrôle de notre bureau d’architecte Glatz et Delachaux SA à Nyon. Des travaux préliminaires tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des constructions sont entrepris actuellement. Le gros du chantier débutera quant à lui au printemps sous réserve de l’entier du financement.

Parallèlement aux  tâches importantes liées à la restauration, notre fondation a créé une commission bénévole, en charges du volet nature et plus particulièrement du plan gestion de la réserve,  sous le patronage de l’Etat de Vaud et la présidence d’un représentant de Pro Natura. Cette commission est maintenant active depuis plusieurs mois.

Bien que la tâche soit encore lourde, notre projet avance avec satisfaction. Les gouttes d’eau et les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, toute aide, quel qu’en soit le montant, est la bienvenue,

UN GRAND MERCI !

A toutes fins utiles, nous vous signalons que notre fondation est reconnue d’utilité publique et que de ce fait, tout don est déductible fiscalement.

Articles de presse

L’ABCG remet un chèque de 21’000 francs à la Fondation le 21 décembre 2017

Bibliographie

  • Brang, P., Streit, K., Meier, F. (2011).Bois de Chênes – Buchen holen sich ihr Terrain zurück. In: Brang, P., Heiri, C., Bugmann, H. (Red.) Waldreservate. 50 Jahre natürliche Waldentwicklung in der Schweiz. Birmensdorf, Eidg. Forschungsanstalt WSL; Zürich, ETH Zürich. Bern, Stuttgart, Wien, Haupt. 108-117.
  • Brang, P. (2014).Conférence : Réserves forestières de Suisse et surfaces forestières d’étude à long terme du Bois de Chênes. ABCG – Assemblée générale du 7 mars 2014
  • Burnand, J., Roth, C. (1976).Etude phytosociologique des forêts de la réserve du Bois de Chênes (VD). Schweizerische Zeitschrift für Forstwesen 127: 151-164.
  • Caboussat, E. (1997).Genolier : au pays des tillots. Yens s/Morges, Cabedita. 239 p.
  • Fringeli, G. (2008).Réserve forestière du Bois de chênes. Genolier/VD. Campagne de relevés 2007-08. Rapport technique. Birmensdorf, Eidg. Forschungsanstalt WSL. 24 p. (non publié).
  • Fuchs, C. (2002).Le Bois de Chênes. Etude globale d’une réserve naturelle dans un environnement construit (District de Nyon, Vaud). Département de Géographie. Université de Lausanne. Mémoire de licence. 137 p. (non publié).
  • Gattlen, N. (2012).Waldbiodiversität: Waldreservate für 20’000 Arten. Umwelt 3/2012, 39-43.
  • Glanzmann, L., et al. (2009).Stichprobeninventur 2009 im Waldreservat Bois de Chênes VD. Technischer Bericht. Birmensdorf, Eidg. Forschungsanstalt WSL. 12 p. (non publié).
  • Haller, A. (1995).Causes et orientation des changements de la végétation du Bois du Chênes depuis sa cartographie en 1974. Travail de diplôme, Universités de Lausanne et Zürich. (non publié).
  • Kraft, M.-M. (1976).Les champignons du Bois de Chênes (Genolier, VD, Suisse). Bericht der schweizerischen botanischen Gesellschaft 86: 56-114.
  • Mange, N. (1990).Etude architecturale de deux hêtraies du Bois du chênes. Travail de diplôme, EPF Zurich.
  • Odoux, E. (2006).L’agriculture dans la réserve du Bois de Chênes : situation, rôle et perspectives. Travail de diplôme, Ecole d’ingénieurs de Lullier. 46 p. + cartes
  • Ribaut, J.-P. (1967). La réserve naturelle du Bois-de-Chênes et son groupe d`études. Protection de la nature 4.
  • Schmid, M., Ballmer, I. (2009).Kernflächeninventur 2009 im Waldreservat Bois de Chênes VD. Technischer Bericht. Birmensdorf, Eidg. Forschungsanstalt WSL. 7 p. (non publié).

Audiovisuel

Interview Georges Richard, 12 septembre 2019

Interview des intendants Damien Juat et Charline Daujat

Inauguration de la ferme-château – 5 septembre 2019

Remise du chèque de CHF21’000 de l’ABCG le 5 décembre 2017

Interview de Georges Richard et Christian Bovay du 6 avril 2017

Poésie au Lac vert par Christian Rufi

Anciens articles

Article paru dans la Gazette de Lausanne le 16 février 1954

Et voici le Bois-de-Chênes
Entre les premiers contreforts du Jura et les hauts villages de la Côte, le Bois-de-Chênes allonge ses futaies sombres. Dans ce domaine sylvestre où les bêtes sont reines, le promeneur n’est toléré qu’à pied. Nul bruit de moteur ne vient effaroucher dans leurs ébats, lièvres, lapins, hérons ou blaireaux. Et les chevreuils se profilent librement sur les collines et les sentes où fleurissent l’orchis mousse, le thym et la primevère.
Peut-être que le créateur du monde s’est amusé à faire un bout d’essai au Bois-de-Chênes, y dessinant là un coin de Provence avec ses grillons et ses pins maritimes, ici des marais nordiques, plus loin une petite Finlande piquée de sapins, semée de lacs. Le « Lac Vert », la « Baigne aux Chevaux », la « Mare aux Chevreuils », ainsi se nomment ces lacs où naguère les châtelains de Coinsins venaient faire boire leurs coursiers. Le Bois-de-Chênes c’est un cadeau de la nature aux amoureux. Les garçons de Coinsins y viennent boccager avec les filles de Vich. Des serments s’échangent sur la mousse parfumée. Et l’automne venu, les vieilles gens montent aussi au bois pour se souvenir ensemble de leurs premières amours.
Sauvage, secret, romantique, le Bois-de-Chênes est également accueillant aux chasseurs de morilles et de petits fruits, aux pique-niqueurs, aux géologues, aux botanistes, aux ornithologues, à ceux que retient encore le silence. Et de Nyon, de Vich, de Begnins on ne manque jamais d’y monter à Pâques pour rouler les œufs.
Tel est le Bois-de-Chênes. Une sorte de paradis terrestre à la taille de l’homme.

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